Projet de loi Travail : "Il peut toujours y avoir tel ou tel élément de précision, [mais] il n’y aura pas de modification de la philosophie du texte"

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Manuel Valls.

Publié 26/05/2016

Invité de RMC et BFM TV, le 26 mai 2016, Manuel Valls a exprimé "sa détermination d’aller jusqu’au bout" en ce qui concerne le projet de loi Travail, notamment sur l’article 2 du texte qui "est un élément important pour la négociation sociale" et la fluidité de l’économie. Il s’est félicité de l’amélioration de la situation sur le front de l’emploi tout en déplorant les blocages de l’activité économique.

Publié par gouvernementFR
Interrogé sur le projet de loi Travail, le Premier ministre s’est dit " serein et déterminé " affirmant qu’il n’y aura " pas de retrait du texte ", car cela signifierait "l’impossibilité, pas seulement pour ce Gouvernement, mais pour tout gouvernement, de réformer. " Or, a-t-il rappelé, " chacun dit : il faut que la France change, il faut que le dialogue social soit un avantage pour le progrès social et pour le progrès économique, il faut qu’on se parle plus, notamment dans l’entreprise".
La réforme portée par le Gouvernement " va permettre, et c’est peut-être le cœur de sa philosophie, de faire en sorte que le dialogue social se fasse au niveau de l’entreprise, au plus près du terrain, c’est-à-dire avec les entrepreneurs et les salariés ", précise le Premier ministre pour qui "cette loi est bonne pour les salariés comme pour les entrepreneurs. […] Je veux convaincre les Français qu’il y a dans ce texte de bonnes choses pour les jeunes, pour les petits patrons qui vont avoir plus de visibilité.""Ce texte est bon pour l’intérêt général ", a précisé Manuel Valls.
L’accord d’entreprise primera sur l’accord de branche car, " c’est ce qui est au cœur du texte, et c’est un changement ", a-t-il affirmé. Le Premier ministre a rappelé que l’article 2 du projet de loi, qui porte sur la négociation dans l’entreprise, est défendu par les syndicats réformistes, dont la CFDT, qui estiment que " ce texte est bon pour les salariés et qu’il leur donne de nouveaux droits.""Il peut toujours y avoir tel ou tel élément de précision, [mais] il n’y aura pas de modification de la philosophie du texte […]" , a-t-il déclaré.
Manuel Valls s’est dit " très respectueux du rôle des syndicats ". " Je crois au dialogue social" , a-t-il poursuivi, soulignant toutefois "deux conceptions du syndicalisme, en l’occurrence du dialogue social […] entre les syndicats réformistes et de l’autre côté, la CGT". Il a rappelé que la CGT "n’a pas souhaité poursuivre les discussions, a refusé l’accord que nous avions trouvé avec […] les syndicats réformistes". "Je suis respectueux de la CGT dont je connais l’histoire, sa participation pleine et entière à l’histoire de notre pays, à la résistance, sa volonté de donner des droits aux salariés ", a-t-il déclaré, mais " un syndicat avec l’histoire qui est celle de la CGT, doit faire preuve de responsabilité. "
Face aux situations de blocage de l’activité économique, " ma responsabilité comme chef du Gouvernement, c’est de faire en sorte que l’autorité de l’État, que l’ordre soit respecté, et qu’on débloque tous ces sites qui ont été bloqués, parce que je souhaite que les Français, les usagers comme les entreprises soit approvisionnés" , a précisé le Premier ministre.
Il s’est enfin félicité de la baisse du chômage en avril 2016. Avec presque 20 000 demandeurs d’emploi en moins le mois dernier (– 0,6 %), c’est le deuxième mois consécutif de baisse en France. Ce sont "70 000 chômeurs de moins" cette année, a-t-il précisé, déplorant qu’au moment où " les chiffres du chômage s’améliorent nettement, où nous retrouvons de la compétitivité et de la croissance […], quand les carnets de commande sont en train de se remplir parce que les entreprises – grâce à ce que nous avons fait avec le CICE et le pacte de responsabilité", des actions soient menées pour "bloquer, faire en sorte qu’il y ait aujourd’hui la possibilité de pénurie pour les usagers et pour les entreprises, et que ça puisse coûter à l’entreprise".

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